vendredi 27 juin 2014


Le jeudi 26 juin 2014, au POLE REGIONAL des SAVOIRS à Rouen avait lieu un colloque organisé par l'association EMERGENCES (CHRS). Sur l’ invitation officielle, à ce colloque il était écrit :


« Cette journée sera l’occasion de partager le rôle, la place et la stratégie de développement d’un entrepreneur d’actions sociales au service des personnes, acteur économique, social et solidaire 
intégré à la cité et aux territoires qui place résolument l’innovation sociale au cœur de son projet. » 

Notre section syndicale, renforcée par le SD et des membres du DAL s'est mobilisée pour expliquer notre vision du travail social qui est à mille lieues de celle des décideurs.



Les directions d’associations nous parlent aujourd’hui de management nouveau et d’entreprises de service social 

Cette nouvelle gouvernance apparaît avec la « maîtrise » des budgets. 
On nous parle chiffres, rentabilité, appels d’offre et pour des actions ponctuelles au financement limité. 

Ce nouveau management se concrétise surtout par la dégradation des conditions de travail des salariés et par la dégradation des services aux usagers. Dans de nombreux établissements de notre département la souffrance au travail est à l’ordre du jour. Avec la participation de la médecine du travail, de l’inspection du travail, de la CARSAT, des commissions et des enquêtes sont menées pour faire face aux dégâts de ce nouveau management : Les Nids, Emergences, Pré la Bataille … 

Un nouveau vocabulaire accompagne cette dérive : entreprise, valeur ajoutée, compétences, objectifs, productivité... C'est le temps des audits et des évaluations mal définies et très chères 

C'est le libéralisme qui est sur le pied de guerre pour faire main basse sur la protection sociale, la santé, la prévoyance. 

Face à l’austérité généralisée, à la dictature des « marchés » 

Le syndicat SUD SANTE SOCIAUX appelle les salariés du secteur social et médico-social, public privé, à se mobiliser pour refuser la marchandisation des activités sanitaires et sociales et dénoncer cette marchandisation dès qu'elle pointe son nez. 

Pour le secteur social et médico social, une convention unique de branche est à l’ordre du jour. Il faut construire dans l’unité un mouvement rassemblant l’ensemble des salariés de la branche pour imposer une autre conception du travail social, dans un cadre nouveau, celui d'une Convention Collective Commune de haut niveau, reconnaissant les métiers du social. 

LE SOCIAL et le MEDICO-SOCIAL NE SONT PAS A VENDRE ! 
NON A CEUX QUI BRADENT LE SOCIAL ! 
Rouen, le 18 juin 2014

Oeuvre Normande des mères

Jeudi dernier, des personnels de l'ONM et des résidentes, soutenus par notre section syndicale et le SD76 ont profité du pot de départ de leur directeur général pour alerter les invités sur la situation financière  de leur association. Vous trouverez ci dessous le texte du tract qui a été distribué à cette occasion.



Centre maternel en danger…
Le Budget du centre maternel attaqué par le Conseil Général !
Le Conseil Général estime qu’il n’a plus à inscrire sa politique sociale dans le champ de la prévention.
Il a déjà diminué de 50% les budgets de toutes les structures de prévention spécialisée.
Aujourd’hui, c’est au centre maternel de se voir signifier qu’il n’a plus à inscrire son action dans le champ de la prévention.
Les familles à qui l’on propose un accueil sont de plus en plus précarisées et fragilisées psychologiquement.
Interpellé dans le cadre de sa mission de protection de l’enfance, le Conseil Général fait la sourde oreille. Il se contente d’une réponse comptable et demande au centre maternel de revoir son budget à la baisse.
Le centre maternel vient de geler un poste, sur l’unité mère-enfants, alors que les besoins de relais pour les femmes accueillies et de soutien du lien mère / enfant se font de plus en plus importants.
Sur une unité éducative accueillant 19 femmes dont des mineures, c’est un départ en retraite qui n’a pas été remplacé à temps plein.
Le Conseil Général réclame encore une baisse du budget, cela signifie des places d’accueil en moins, et à terme une baisse de l’encadrement.
Les salariés du centre maternel doivent ajuster leurs interventions face à un public de plus en plus fragilisé, avec de moins en moins d’outils.
Les missions éducatives, qui sont le socle de nos interventions auprès des usagers, ne sont plus respectées par nos financeurs et deviennent chaque jour plus difficiles à mettre en œuvre par les professionnels sur le terrain.
Les moyens manquent pour la maintenance des locaux et les interventions dans les logements.
Tous les services de l’ONM sont touchés au même titre que de nombreuses autres structures du travail social.
Parce que la crise fragilise de plus en plus les plus démunis…
Le premier droit d’un usager c’est d’avoir un soutien à la hauteur de ses difficultés
Parce que nous avons choisi ce travail pour les soutenir…
Ne laissons pas le Conseil Général continuer sa politique de casse du travail social…